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PSYCHOTHERAPIE
Il y a autant de types de psychothérapies qu'il y a de types de personnalités. Un travail thérapeutique est
unique. Votre travail sera inévitablement différent des autres avec malgré tout de grandes similitudes...
Nous utilisons principalement l'Écoute Active, l'Analyse Transactionnelle et la Psychothérapie Analytique.
Ci-dessous une métaphore et quelques articles qui vous éclaireront sur le processus thérapeutique et la profession de
psychothérapeute.
N'hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez en savoir plus: info@psychotherapeute.be
ou 0495/54.63.32. Le premier entretien d'information (30 min.) est sans frais et sans engagement.
LFKFJ
Métaphore à propos du processus psychothérapeutique:
F Phase 1: avant la psychothérapie
Je marche dans une rue. Il y a un grand trou dans le trottoir. Je tombe dans le trou. Je me sens perdu(e) et impuissant(e).
Je n'y peux rien. Il me faut une éternité pour en sortir.
F Phase 2: au début de la psychothérapie
Je marche à nouveau dans la même rue. Il y a toujours un grand trou dans le trottoir. Je fais semblant de ne pas le voir.
Je retombe dedans. Je n'arrive pas à croire que je suis au même endroit. Mais je ne peux rien faire. Il me faut encore
longtemps pour en sortir.
F Phase 3: la psychothérapie commence à porter ses fruits
Je marche toujours dans la même rue. Il y a encore et toujours ce même grand trou dans le trottoir. Je le vois bien.
Je tombe quand même dedans... c'est une habitude. Pourtant, j'ai les yeux bien ouverts. Je sais où je suis.
J'ai compris que je suis responsable de mes actes. J'en sors immédiatement.
F Phase 4: la psychothérapie touche à sa fin
Je marche encore dans la même rue. Le trou est toujours là dans le trottoir. Je l'évite et continue mon chemin.
FPhase 5: la psychothérapie est terminée
Je choisis une autre rue pour faire mon chemin.
D'après Portia Nelson
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PROFESSION DE PSYCHOTHÉRAPEUTE.
La psychothérapie est-elle un métier ?
Certains considèrent que la psychothérapie est un acte spécialisé qui ne peut
être pratiqué que par des psychologues cliniciens ou des psychiatres. Ils la
considèrent comme une spécialisation universitaire qui fait suite à leur
orientation professionnelle.
En ce qui nous concerne, nous considérons que la psychothérapie est un métier à
part entière qui nécessite sa formation spécifique ne relevant pas de
l’université (même si des partenariats peuvent être possibles). Ainsi, il
pourrait être intéressant que l'université s'intéresse aux différentes
orientations psychothérapeutiques existantes ou à venier afin d'en rassembler le
corpus théorique.
Spécificité du métier de psychothérapeute
Le métier de psychothérapeute exige de la maturité, une grande empathie, une
capacité d’écoute sans jugement, une capacité à supporter la souffrance du
patient ou son agressivité sans s’effondrer, sans rétorquer ou sans répondre par
l’agir pour fuir son propre malaise. Il importe aussi de bien se connaître de
façon à ne pas mélanger sa propre problématique, ses croyances et valeurs
personnelles avec celles de la personne qui consulte.
Cela signifie donc que la compétence d’un psychothérapeute dépend non seulement
de ses connaissances mais essentiellement d’une connaissance de soi acquise par
un travail personnel.
C’est la raison pour laquelle :
l’accès à la formation de psychothérapeute ne doit pas être basé exclusivement
sur des critères académiques (diplômes d’état)
certaines écoles veulent être ouvertes à des personnes qui ont acquis une
expérience de vie, une maturité et un équilibre, même si elles ne sont pas
psychologues ou psychiatres.
La formation de psychothérapeute
Chaque formation à la psychothérapie ou à la psychanalyste est ciblée sur
l’approche étudiée. Le psychothérapeute n’est donc formé que pour un type de
psychothérapie. Par exemple, le psychothérapeute d’orientation psychanalytique
n’est pas formé à l’approche comportementaliste ou systémique.
La formation de psychothérapeute comprend une enseignement théorique. (C’est la
part la plus facile à transmettre.) Elle comprend aussi une pratique clinique
supervisée par des thérapeutes expérimentés.
Enfin, elle s’appuie sur une psychothérapie personnelle dans l’approche
enseignée.
Cet aspect est indispensable pour connaître l’approche de l’intérieur, mais
également pour apprendre à se connaître en profondeur et mieux comprendre ses
motivations à exercer cette profession.
Pour en savoir plus: http://www.plateforme-psysm.be/
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Une
psychothérapie peut contribuer à gérer un problème professionnel. |
PSY EN
MOUVEMENT |
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Psychothérapie |
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Serge GINGER : Le psychothérapeute, un médiateur social.
Le psychothérapeute, un médiateur social
par Serge GINGER
La psychothérapie est-elle une activité médicale ?
Quelle est aujourd’hui la place de la psychothérapie et de la relation d’aide dans la société française ? Et tout d’abord, qu’entend-on au juste, par psychothérapie ?
Si l’on cherche les définitions générales de la psychothérapie, telles qu’elles sont proposées au grand public, on trouve quatre définitions assez voisines :
• Dictionnaire Hachette : « Toute thérapie par des moyens psychiques ».
• Encyclopædia Universalis : « Traitement opérant par des procédés psychologiques ».
• Petit Larousse : « Toute utilisation de moyens psychologiques pour traiter une maladie mentale, une inadaptation ou un trouble psychosomatique ».
• Petit Robert : « Thérapeutique (de troubles organiques ou psychiques) qui s’effectue par intervention psychologique sur le psychisme ».
Les deux dernières définitions évoquent plus explicitement un aspect médical (« maladie » ou « troubles »), mais on pourrait considérer qu’il est sous-entendu
déjà dans les termes « traitement » ou « thérapie »
— bien que l’étymologie de ce mot renvoie davantage à la religion qu’à la médecine.
La psychothérapie est-elle donc une activité médicale ou paramédicale ?
Telle est la thèse corporatiste soutenue fréquemment par la plupart des organisations de médecins et surtout de psychiatres. Ces derniers estiment volontiers que
cette activité implique un diagnostic médical préalable et que le psychothérapeute ne peut exercer que sous contrôle d’un psychiatre. Pourtant la jurisprudence est
constante et aucun psychothérapeute n’a été condamné en France pour « exercice illégal de la médecine » ; au contraire, les tribunaux ont explicitement jugé, à
chaque occasion, que cette activité ne relevait pas de la médecine3. D’ailleurs, elle n’est pas enseignée en faculté de médecine ni répertoriée par une lettre-clé
dans le code de Sécurité sociale. De plus, le Conseil d’État a confirmé tout récemment4 que la psychothérapie n’était nullement réservée aux médecins.
Signalons, au passage, qu’il n’existe aujourd’hui aucun pays au monde où la pratique de la psychothérapie soit limitée aux médecins.
Il est clair que le psychothérapeute peut intervenir face à des difficultés d’origine très diverses — biologiques, psychologiques ou sociales :
• intrapsychiques : dépression mentale, angoisse, traits agressifs ou paranoïaques, etc.
• interpsychiques ou relationnelles : conflit conjugal ou professionnel, harcèlement moral ou sexuel, etc.
• psychosociales, sociales ou culturelles : licenciement ou chômage, alcoolisme ou toxicomanie, immigration, tensions sociales dans des quartiers difficiles, etc.
Ainsi, les frontières entre une psychothérapie de longue durée, une psychothérapie brève — dite « de soutien », une intervention d’aide ou d’entraide, une action
de développement des ressources personnelles ou du potentiel latent de chacun sont bien difficiles à préciser, tout comme, dans bien des cas, la limite entre le
traitement d’un trouble et sa prévention.
La désinformation des médias
Les médias affirment trop souvent que « les psys sont partout » : dans les hôpitaux, les écoles, les entreprises, et que nous sommes « envahis par une myriade
de psychothérapies ! ». Malheureusement, il n’en est rien !
A vrai dire, le grand public et les médias mélangent volontiers les quatre principales catégories de « psys » :
• Les psychologues — qui réalisent des examens, des expertises, coordonnent souvent des réunions de synthèse dans les institutions et assurent des entretiens
d’aide ; ceux d’entre eux qui pratiquent des psychothérapies ont effectué une formation complémentaire de plusieurs années à cet effet ;
• Les psychiatres, médecins spécialistes des maladies mentales et des troubles psychiques — qui prescrivent des traitements psychotropes (neuroleptiques,
antidépresseurs, anxiolytiques, etc.) et les accompagnent souvent d’écoute ou de conseils psychologiques ; la formation de base des psychiatres en faculté ne
comprend aucune préparation à la psychothérapie — laquelle implique une thérapie personnelle préalable, suivie d’une longue formation spécifique et
d’une supervision régulière ;
• Les psychanalystes — longuement analysés eux-mêmes, puis formés lors de séminaires ; ils analysent notamment les processus inconscients du patient et les
mécanismes de transfert ;
• Les psychothérapeutes, proprement dits — formés en 7 années d’études à une des méthodes spécifiques de psychothérapie considérées comme scientifiques. La
Fédération Française de Psychothérapie les représente auprès de l’Association Européenne de Psychothérapie (EAP), qui regroupe 100 000 psychothérapeutes
professionnels qualifiés, dans 46 pays d’Europe.
En réalité, les psychothérapies reconnues sont à peine une vingtaine — regroupées en quatre grandes familles :
• les approches psychanalytiques ou psychodynamiques (inspirées de Freud, Jung, Adler, Klein Winnicott, Lacan, etc.) ;
• les approches cognitivo-comportementales, cherchant une sédation des symptômes actuels, par un déconditionnement, une révision des croyances et une
rééducation du comportement ;
• les thérapies familiales, intéressées par le décodage du système relationnel et de l’échange d’informations, le « client désigné » n’étant qu’un rouage du
système;
• les psychothérapies humanistes ou existentielles (Gestalt-thérapie, analyse transactionnelle, hypnose ericksonienne, PNL, psychosynthèse, etc.) qui
appréhendent l’homme dans la globalité de son existence, interne et externe, visant une harmonisation des interrelations entre ses cinq dimensions principales :
physique, émotionnelle, rationnelle, sociale et spirituelle.
Curieusement, en France, les médias demeurent obnubilés par la psychanalyse et ils réduisent volontiers la psychothérapie à la psychanalyse — symbolisée par «
le divan ». Pourtant les diverses organisations de psychanalystes estiment ne pas faire de psychothérapie (la guérison advient « par surcroît ») et par ailleurs,
certains seront peut-être surpris d’apprendre que seuls 12 % des personnes déclarant avoir suivi une psychothérapie ont travaillé sur divan (à raison de plusieurs
séances par semaine) tandis que 18 % d’autres disent avoir effectué une psychothérapie « d’inspiration analytique ». Ainsi, contrairement à un préjugé courant,
70 % des bénéficiaires de psychothérapie ont participé à une approche non analytique.
Quoi qu’il en soit, les psychothérapeutes sont en nombre notoirement insuffisant en France : environ 10 à 15 000 professionnels — dont certains n’exercent qu’à
temps partiel6, soit en moyenne, un psychothérapeute pour 4000 habitants ! Ce taux demeure plusieurs fois inférieur à celui que l’on peut noter dans de
nombreux autres pays.
Un enquête nationale
Pour la première fois, une large enquête nationale a récemment évalué — directement auprès des usagers — le nombre effectif de personnes ayant bénéficié
d’une psychothérapie dans notre pays : il est de 5,2 % de la population adulte (1,7 % en cours de psychothérapie et 3,5 % déclarant avoir effectué une
psychothérapie dans le passé). C’est moins que dans plusieurs autres pays (Autriche, Allemagne, Grande-Bretagne, Pays-Bas et pays scandinaves, et — bien
entendu — États-Unis) et beaucoup moins que les besoins, généralement estimés au moins à 10 % (voire 20 %) de la population.
Mais ce pourcentage très modeste représente cependant un nombre élevé, en valeur absolue, soit environ trois millions de Français, si l’on y ajoute une
estimation des moins de 15 ans. De plus, il importe de prendre en compte le fait que chaque psychothérapie a des retombées évidentes sur les proches :
conjoint, enfants, parents, collègues ou amis. On arrive ainsi facilement à 8 millions de personnes, directement concernées par ce nouveau
phénomène de société.
Il est donc nécessaire que la psychothérapie soit officiellement réglementée, pour protéger le public contre des abus possibles : charlatans mal formés ou sans
scrupules, voire mouvements sectaires qui se livrent à des manipulations mentales en vue d’une exploitation idéologique, financière ou sexuelle de personnalités
fragiles, en usurpant parfois des méthodes psychologiques.
Mais heureusement, la grande majorité des professionnels sont bien formés, compétents et consciencieux — comme le confirment les 84 % de satisfaits de
l’enquête.
Les caricatures de psychanalystes ou psychothérapeutes malades ou obsédés, voire pervers, véhiculés par certains médias (films ou articles de journaux à
sensation) ne correspondent pas à la réalité : ainsi, par exemple, seuls 1,4 % des personnes interrogées se plaignent d’un « comportement sexuel ambigu » de
leur thérapeute (question explicitement posée dans l’enquête)… mais le lecteur sera sans doute surpris d’apprendre qu’il s’agit d’une femme et de 5 hommes,
chacun en thérapie de couple !
Il est vrai « qu’un seul arbre qui tombe fait plus de bruit que la forêt entière qui pousse » (proverbe chinois).
Cette enquête a confirmé une hyper-médicalisation de la psychothérapie, en France : la moitié des clients ont été pris en charge par un psychiatre et prennent des
médicaments psychotropes8, tandis que leurs séances durent d’un quart d’heure à une demi-heure, de une à deux fois par mois, pendant six mois à un an9, On
sait que la France est largement « championne du monde » de consommation de psychotropes : les médecins français prescrivent… trois fois plus de
« médicaments de l’âme » que leurs voisins allemands ou anglais, et deux fois plus que leurs collègues italiens ! Il est temps que la psychothérapie prenne sa
juste place dans notre pays.
L’hypertélie sociale
Pourquoi a-t-on besoin de tant d’interventions — préventives ou curatives — pour pallier le désarroi et la souffrance de nos concitoyens ? La demande et l’offre
sont en croissance dialectique continue. De nombreuses hypothèses ont été avancées : il n’apparaît pas, en tous cas, que les causes en soient
individuelles (donc « médicales »), mais bien plutôt sociologiques et culturelles.
Aux besoins traditionnels d'aide psychologique à des personnes malades, éprouvées, endeuillées ou solitaires, se sont ajoutés récemment les nombreux
problèmes liés à la crise majeure de la société "postindustrielle" :
• crise économique et mutation technologique, avec son contexte de mondialisation, de migrations de populations, de chômage et d'exclusion, de pauvreté et de
solitude… mais aussi, le besoin d'accompagnement des managers, stressés par la concurrence et l'évolution accélérée du changement et des techniques (d'où
formation continue, counseling, coaching, techniques de communication et de gestion du stress,…) ;
• crise sociologique et évolution rapide des moeurs, avec son contexte de voyages, de chocs transculturels, de racisme, de crise identitaire (politique, sociale,
sexuelle), avec ses cités et ses "banlieues", avec ses conflits de générations (désarroi de la jeunesse, perte des repères traditionnels familiaux et religieux,
multiplication des personnes âgées, …)
• crise informationnelle, avec l'irruption permanente des médias dans notre vie intime : internet, télévision et son lot quotidien de catastrophes écologiques, de
pollution physique et mentale, de scandales politiques et financiers, d'affaires de moeurs, ébranlant de jour en jour la sérénité de chacun, emporté dans
un « zapping » insensé entre meurtres, explosions, viols et tortures10, sérénades et accolades, starlettes affriolantes et rêves ensoleillés.
• crise politique, avec la lente et délicate construction de l'Europe, les conflits idéologiques et culturels, les personnes déplacées ou réfugiées, l'insécurité, la
violence, les attentats, les génocides…
La société devient de plus en plus complexe et « dépersonnalisée » : avec la mondialisation, on ne sait plus qui décide de quoi, on n’a plus ni guide ni ennemi
identifié, on se sent perdu et impuissant. Or on sait que dans une telle situation, la désespérance s’installe, l’insatisfaction et la colère (nécessaires au progrès)
cèdent la place à la rage impuissante ; l’agressivité (« plein contact » dirigé contre une cible claire) se transforme en son contraire : la violence, souvent
« gratuite », aveugle et destructrice (rupture de contact et perte de sens). Les repères s’émoussent et les valeurs vacillent : le guide spirituel et le confesseur ont
disparu, les gourous illuminés ou exploiteurs et les fondamentalistes enragés tentent de les remplacer. Cette société sans pères et sans repères n’a plus d’autres
ressources que de materner le citoyen en le surprotégeant et en l’infantilisant : la Sécurité sociale généralisée et le RMI ont aussi leurs effets pervers : on ne
compte plus que sur autrui. La société se doit donc de multiplier les mesures d’assistance, de soutien et de psychothérapie pour secourir ceux qu’elle a elle-même
désemparés. Ce contexte socioculturel explique en partie le rôle croissant de la psychothérapie dans la société contemporaine, dans l'accompagnement du
changement et l'ouverture à des perspectives nouvelles.
L'angoisse est le corollaire du progrès, selon la loi universelle de
l'hypertélie. La technologie produit des scories : non seulement des déchets visibles, mais aussides dommages collatéraux, psychologiques et sociaux. Le progrès médical et le développement des soins physiques ne peuvent suffire à assurer l'équilibre de
l'homme : une approche globale s'impose aujourd'hui, intégrant les problèmes psychologiques personnels — anciens et actuels —
l'adaptation sociale à un environnement changeant et souvent stressant, et le questionnement spirituel sur le sens même de l'existence.
On voit ainsi s’éloigner régulièrement l’espoir utopique d’Anna Freud, d’Adler, de Rogers et de bien des psychothérapeutes idéalistes — qui rêvaient d’un monde à
la mesure de l’homme où leur place, à long terme, deviendrait superflue. A court terme, la société se doit au contraire de cultiver l’antidote du poison qu’elle
sème, le plus souvent inconsciemment : multiplier les thérapeutes, parallèlement aux dégâts. Au fil des siècles, la société a évolué par à-coups d’un système
patriarcal, parfois tyrannique, vers un régime matriarcal, souvent surprotecteur et donc aliénant ; l’heure est venue de bâtir ensemble un régime
démocratique fraternel où les professions d’aide, et surtout d’entraide, trouveront leur juste place, accompagnant les quatre étapes de l’évolution naturelle :
dépendance infantile, contre-dépendance agressive, indépendance illusoire, interdépendance assumée.
S. G.
1 Serge GINGER : psychologue, psychothérapeute didacticien en Gestalt-thérapie ; Secrétaire général de la Fédération Française de Psychothérapie (FFdP) ;Membre du Bureau exécutif de l’European Association for Psychotherapy (EAP) ;
Auteur de plusieurs ouvrages sur la Gestalt-thérapie, traduits en 10 langues.
2 thérapéïa, en grec, signifie : le soin religieux, le culte des dieux (voir détails in : GINGER S. (1987) La Gestalt, une thérapie du contact, Paris, Hommes et groupes, 6e éd. 2000, p. 239.
3 Cf. par ex. Affaire Guillou (Tribunal administratif de Versailles, sept. 95) ; affaire Le Mouel (Tribunal administratif de Paris, juill. 96), etc.
4 Arrêt du 5 février 2001, faisant suite à un décision Conseil National de l’Ordre des Médecins du 8 octobre 1998, autorisant les seuls psychiatres à mentionner « Psychothérapie » sur leurs plaques et ordonnances. A noter qu’ils
peuvent donc utiliser des « psychothérapies », mais sans s’intituler pour autant « psychothérapeutes ».
5 En Autriche, dans la patrie de Freud, seuls 4,8 % des psychothérapeutes pratiquent la psychanalyse classique. 6 La profession n’étant pas encore officiellement réglementée, le nombre exact des praticiens n’est pas connu,
puisque les exigences de formation et de contrôle sont laissées à l’appréciation de chacun, malgré une louable tentative d’autorégulation entreprise depuis plusieurs années par les instances professionnelles (syndicats et
fédérations).
7 Enquête nationale, portant sur un échantillon de 8 000 adultes, représentatifs de l’ensemble de la population française, menée en 2001, à l’initiative de la Fédération Française de Psychothérapie (FFdP) et à l’occasion de ses
États généraux — cela en partenariat avec le magazine Psychologies et avec l’Institut National de sondages BVA..
8 Le Rapport Zarifian au Premier Ministre (1996) révèle qu’après une consultation de 8 à 15 minutes, des « médicaments de l’âme » sont prescrits (à 83 % par des généralistes), médicaments qui seront ensuite pris par les consultants
pendant une moyenne de… 7 ans 1/2 ! — du fait d'une accoutumance et d’une dépendance, entraînant des prescriptions successives par divers praticiens : abus manifeste et dangereux… que la généralisation espérée du
Carnet de santé et de la carte Vitale sont censés modérer.
9 26 % de « psychothérapies » de moins de 6 mois, et 24 % de 6 mois à un an, soit 50 % de moins d’un an.
10 Bilan d’une semaine ordinaire sur l’ensemble des six chaînes classiques : 670 meurtres, 419 fusillades, 15 viols, 27 scènes de tortures, 848 bagarres, 9 défenestrations, 13 tentatives de strangulation, 18 scènes de drogue, etc.
(enquête L’Enfant et la Vie ).
11 Type de comportements extrêmes et in coordonnés, caractéristiques d’une personnalité borderline.
12 Hypertélie : de hyper, trop, et télos, le but = le dépassement du but recherché. Un exemple classique en est le développement excessif des défenses des mammouths, recourbées vers l’intérieur et qui ont fini par leur perforer la
mâchoire.
13 Ainsi par exemple, la multiplication des répondeurs téléphoniques a pour effet pervers la non réponse aux appels, par "filtrage" des appels. La communication « magique » par internet induit une avalanche d’informations parasites.
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